mardi 18 avril 2017

Transcontinental met en vente ses hebdos au Québec

TC Transcontinental met en vente ses 93 journaux du Québec et de l'Ontario. À terme, ce processus permettra de transférer la gestion ainsi que les responsabilités du marketing à des éditeurs locaux, ce qui est une bonne nouvelle en soit sur le plan régional. Pour Transcontinental qui avait acheté les 40 journaux régionaux de Québecor en 2014, il s’agit d’un retournement de situation majeur, mais sans surprise.  

« Nous sommes persuadés que la vente de ces actifs à des acteurs locaux représente la meilleure avenue pour contribuer à la pérennité de la presse locale et favoriser une plus grande proximité avec les annonceurs et les communautés desservies », a souligné François Olivier, président et chef de la direction de TC Transcontinental.

Il est vrai qu’avec la montréalisation des médias, l’hebdomadaire prend une place primordiale en région. D'un point de vue publicitaire, les hebdos sont idéals pour agir localement. Ils sont la source d’information par excellence d’une région. Les hebdomadaires constituent avec la radio le principal média pour se tenir au courant de ce qui se passe près de chez soi.

Comme je l'indique dans mon livre Quels médias choisir pour votre publicité, les lecteurs ont la conviction que les hebdos constituent un moyen efficace pour savoir ce qui se passe dans leur coin de pays. Pour la majorité d’entre eux, c’est le lien par excellence entre une région et ses citoyens quand vient le temps de s’informer sur l’actualité locale : politique, culture, économie, sport, etc.

Selon Jacques Dorion qui a bâti une grille d'évaluation des hebdos fort utile, l’hebdomadaire est un achat politique : « C’est une façon de se situer dans la communauté au milieu de l’information locale. Les hebdos ont l’avantage d’être en même temps un média de masse et un produit très ciblé localement. »

Les hebdos traitent d’événements qui ne sont pas couverts dans la plupart des autres grands médias tels la télévision ou les grands quotidiens.

Sans surprise, on remarque que l’intérêt pour les hebdos est légèrement plus élevé dans les petits marchés (moins de 100 000 habitants) et le taux de consultation est important dans la ceinture de Montréal.

Les hebdomadaires touchent une cible précise — une ville, un quartier ou une municipalité. Leur public est moins fragmenté que celui d’autres médias. Pour cette raison, la publicité dans les hebdos permet d’atteindre votre cible à peu de frais.

Les hebdomadaires sont flexibles. Ils permettent d’agir rapidement, d’annoncer une ouverture, des rénovations, une vente, etc. Vous pouvez y placer une annonce à quelques jours — ou quelques heures! — d’avis.

L’hebdomadaire permet également de détailler les caractéristiques de vos produits. À l’instar des quotidiens, les hebdomadaires sont des médias d’information. Conséquemment, les lecteurs sont plus réceptifs à des textes détaillés.

Sur ce plan, les hebdos sont idéals pour les PME. Avec la radio, l’hebdomadaire est le média le plus utilisé par les PME sur le plan local. Les principaux annonceurs dans les hebdos sont les concessionnaires automobiles, les magasins de meubles et le commerce au détail.

Malgré ces nombreuses forces, l’hebdomadaire ressemble à la radio -- c’est un média qui n’est pas toujours jugé à sa juste valeur par les publicitaires. Les jeunes planificateurs médias boudent souvent les hebdomadaires. Ils ne les considèrent pas assez sexy.

Pourtant, localement, les entreprises se servent encore des hebdos, pensons aux concessionnaires automobiles, aux chaînes d’épiceries, aux pharmacies, aux restaurateurs, aux marchands de meubles, aux plombiers, aux commerces de détail et aux agents immobiliers. Généralement, les annonceurs nationaux qui achètent de la publicité dans les hebdomadaires sont ceux qui ont des franchises, par exemple, Jean Coutu, Subway ou Burger King.

Si les meilleurs jours de la presse papier sont loin derrière, la performance des hebdos reste intéressante: selon Hebdos Québec, l'industrie de la presse hebdomadaire générait 309 $ millions de dollars en recettes publicitaires en 2014 (Source : Hebdos Québec ) et il s’agit de l’un des rares médias papier dont le tirage soit en progression (Source : CDMQ, «Hebdomadaires, une année d’adaptation», Le Guide annuel des médias 2014, p. 84.)

Le tirage total hebdomadaire est de 7 019 402 d’exemplaires, incluant les membres Hebdos Québec et les non-membres (Source : CDMQ, «Hebdomadaires, une année d’adaptation», Le Guide annuel des médias 2014, p. 84.) Pour un, le site de TC Médias journaux génère 3,4 millions de visiteurs uniques par mois au Québec (Source : Google Analytics, mars 2015).

mercredi 5 avril 2017

Labatt 50 deviendrait Labatt 150

Poisson d’avril de Justin Trudeau - ou de Labatt? Il semble que Labatt 50 deviendrait Labatt 150 pour quelques mois au Canada seulement, juste à temps pour le 1er juillet. Comment expliquer ce changement de nom de la part du géant de la bière? J'en parle avec Louis-Philippe Brulé