lundi 31 octobre 2016

L'histoire de l’Halloween - l’histoire du marketing

Princesses, superhéros, pirates, sorcières, vampires, masques de clowns ou de Batman, l’Halloween a le vent dans les voiles. À preuve, les dépenses liées à la fête atteignent le milliard de dollars au Canada et plus de 8,4 milliards $ aux États-Unis (costumes - 3,1 milliards $ ; bonbons - 2,5 milliards $ ; et décoration - 2,4 milliards $).

D'origine Celtique, cette fête date de 2000 ans et célébrait le nouvel an. Elle fait le saut en Amérique du Nord par l'entremise de l’immigration Irlandaise. 

À partir de là, l'histoire de l’Halloween, c’est l’histoire du marketing. Car la fête de l’Halloween, d’abord destinée aux adultes, devient une fête d’enfants au début des années cinquante. Sous l’emprise des dollars pubs de Kellogg et de Kool-Aid, les gâteaux, les sous noirs et les biscuits disparaissent graduellement. Ils font place aux sucreries, aux bonbons, aux chocolats et aux chips.  Rapidement, les autres géants de la friandise font le saut dans l'Halloween.

Ces campagnes de publicité marquent officiellement le début de l'exploitation commerciale à grande échelle de l'Halloween qui deviendra fête d'enfants, puis plus récemment, fête des enfants et des plus grands... 

Pour l’industrie du bonbon, c’est la prise deux dans le département «marketing des bonbons». En effet, comme je le mentionne à Radio-Canada en entrevue, l’industrie du candy avait cherché à stimuler les ventes de sucreries en 1916 en créant le Candy Day. Échec complet. 

Pourtant, trois ans auparavant, Hallmark avait réussi à augmenter ses ventes de cartes de souhaits en concevant la fête de l’amour, ou si vous aimez mieux, la St-Valentin. Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

mercredi 26 octobre 2016

Est-ce la fin de la marque Trump ?

Donald Trump a bâti sa réputation dans l’immobilier. Un branding qu’il a ensuite décliné avec des centaines de produits et de services : ligne aérienne, steak, vodka, hôtels, casino, eau en bouteille, jeux de société, émission de télévision (« The Apprentice »). Un branding qu’il comptait aussi utilisé pour devenir Président des États-Unis. 

Mais c’était avant les vidéos, les accusations d’agressions sexuelles, les écarts de langage. Est-ce que Donald Trump a surestimé sa capacité à séduire? est-ce qu’il n’est pas en train de détruire sa marque de commerce? J’en parle en entrevue avec Benoît Dutrizac.

jeudi 13 octobre 2016

Sony lance son casque Playstation VR



Sony lance son casque Playstation VR aujourd’hui, un casque mettant en vedette la réalité virtuelle, une technologie qui pourrait changer profondément le monde de la communication et du marketing.

La réalité virtuelle permet à l’utilisateur de s’immerger dans un monde 360 degrés. Pour ce faire, il suffit de porter de « grosses lunettes de ski » qui permettent d’être virtuellement ailleurs, un peu comme si on approchait l’écran HD du téléviseur à quelques centimètres des yeux avec les avantages que cela suppose – une nouvelle couche d’information donc, un environnement plus réaliste créé virtuellement. 

Sans surprise, tous les joueurs clés du monde de la techno travaillent sur la réalité virtuelle. Lors du dernier Salon de la mobilité de Barcelone, Google, Apple, HTC, Sony (et son casque PlayStation), Yahoo! et Facebook en ont tous profité pour faire des annonces importantes dans ce secteur.

Sur le plan commercial, cet engouement s’explique, entre autres, par le ralentissement des ventes de téléphones intelligents et de tablettes à travers le monde. C’est sans compter les difficultés de la montre connectée ou montre intelligente (Apple Watch, par exemple) qui, de toute évidence, ne sera pas la révolution escomptée pour l’instant.

En 2014, Facebook a payé 2 milliards $ pour faire l’acquisition d’Occulus, une firme spécialisée dans la réalité virtuelle et fondée par Palmer Luckey, un jeune surdoué de 22 ans.

Les débouchés potentiels de la réalité virtuelle sont nombreux et spectaculaires : jeux vidéos, événements sportifs, spectacles de musique, formation (cours à l’Université d’Ottawa ?), tourisme et industrie de la porno. 

Sur le plan commercial, cette technologie va également bouleverser le monde de l’immobilier, du marketing, de la vente. 

Comme je le mentionne à Gilles Parent en entrevue, sur le plan humain, en simulant l’interaction, la réalité virtuelle pourrait aussi révolutionner les rapports humains. D’où l’intérêt de Facebook pour cette technologie. On parle déjà d’une industrie de 30 milliards $ en 2020! 

Pour que le rêve devienne réalité, plusieurs défis guettent la réalité virtuelle. Pour profiter pleinement des avantages de cette technologie, il faudra des ordinateurs plus puissants, un Wi-Fi 5G (ou peut-être même le Li-Fi de Philips).

Car, pour l’instant, le problème de la réalité virtuelle est son image -- on voit parfois les pixels, ce qui affecte le niveau de réalisme d’une génération de consommateurs qui a grandi avec la télévision HD. Mais selon Nicolas Lacroix du FM93, un grand fan et expert en technologie, ce problème se pose de moins en moins.

Pour passer à la vitesse supérieure, il sera aussi nécessaire de produire du contenu à la tonne (sport, fiction, cinéma, jeux vidéos, etc.) afin d’éviter les problèmes qui ont ralenti la télévision 3D. Il sera nécessaire de mettre au point des caméras capables de filmer à 360 degrés, ce que Samsung a fait avec sa Gear 360.

Enfin, il faudra éviter les nausées, car, à l’usage, on a constaté que 10 à 15 % des utilisateurs développaient des étourdissements en utilisant la réalité virtuelle. Gare à vous!

samedi 1 octobre 2016

Rogers augmente son contenu numérique


Rogers Média apporte des changements clés à son portefeuille de magazines pour répondre aux défis continus auxquels fait face l'industrie des médias imprimés.

Rogers va augmenter son contenu numérique dans le secteur des magazines. FLARE, Sportsnet, MoneySense et Canadian Business seront offerts exclusivement sur le web et sur leurs applications à partir de janvier 2017.

Quatre magazines resteront diffusés en format imprimé tout en offrant du nouveau contenu numérique par l'intermédiaire de Texture, de leur édition numérique, de leur site web et de leur application.

Par ailleurs, la fréquence de l'impression de trois magazines sera réduite à compter de janvier 2017 : Maclean's (une fois par mois), Châtelaine (six fois par année) et Today's Parent (six fois par année). HELLO! Canada demeurera une publication hebdomadaire.

Les versions imprimées sortiront en même temps que les versions numériques dans Texture, sauf Maclean's, qui paraîtra chaque semaine dans Texture.

Les abonnés aux versions imprimées continueront de recevoir leurs magazines en version imprimée jusqu'à la fin de l'année. Différentes options seront offertes selon les besoins des clients et le statut de leur abonnement. 

Rogers Média se concentrera sur ses marques de langue anglaise et se départira de Châtelaine, de LOULOU et de L'actualité.

Comme je le mentionne en entrevue à Julien Arsenault de la Presse Canadienne, L'actualité, Châtelaine et Loulou représentent encore de «belles propriétés» et il ne sera pas trop difficile pour Rogers de dénicher un acheteur.

Ce n'est toutefois pas le meilleur moment pour vendre. Le prix obtenu sera probablement bien inférieur comparativement à ce qu'on aurait pu générer il y a quelques années.

Rappelons pour la petite histoire que Rogers avait percé le secteur des médias écrits en mettant la main sur Maclean Hunter pour 3,1 milliards $ en 1994. Mais c’était avant la révolution Internet…

De nos jours, les Canadiens passent plus de huit heures par jour sur leur téléphone sans-fil, leur tablette ou leur ordinateur alors que les médias imprimés sont en déclin.

Les revenus tirés des éditions numériques des marques de magazines de Rogers surpassent maintenant les revenus tirés des éditions papier de 50 %.