lundi 29 février 2016

Bienvenue dans le monde de la réalité virtuelle




Le Salon de la mobilité de Barcelone (avec le CES de Las Vegas, l’un des deux salons clés de la techno dans le monde) se tenait la semaine dernière. En vedette cette année : la réalité virtuelle, une technologie faite sur mesure pour Montréal avec son industrie
du jeu vidéo et du cinéma. 

Mais surtout, une technologie qui pourrait changer profondément le monde de la communication et du marketing.

La réalité virtuelle est une technologie qui permet à l’utilisateur de s’immerger dans un monde 3D. Pour s’en convaincre, un des exposants du Salon de la mobilité de Barcelone à simuler une montagne russe.






Pour ce faire, il suffit de porter de « grosses lunettes de ski » qui permettent d’être virtuellement ailleurs, un peu comme si on approchait l’écran HD du téléviseur à quelques centimètres des yeux avec les avantages que cela suppose – une nouvelle couche d’information donc, un environnement plus réaliste créé virtuellement grâce à des caméras qui filment sur 360 degrés comme la Samsung Gear.

Au-delà des avancés technologiques, cet engouement s’explique par le ralentissement des ventes de téléphones intelligents et de tablettes à travers le monde. C’est sans compter les difficultés de la montre connectée ou montre intelligente (Apple Watch, par exemple) qui, de toute évidence, ne sera pas la révolution escomptée pour l’instant.

Sans surprise, tous les joueurs clés du monde techno travaillent sur la réalité virtuelle. Lors du Salon de la mobilité de Barcelone, Google, Apple, HTC, Sony (et son casque PlayStation), Yahoo! et Facebook en ont tous profité pour faire des annonces importantes dans ce secteur.

Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, a volé le show avec le dévoilement (ou redévoilement) de la Rift d’Oculus qui sera disponible le 28 mars prochain au coût de 599 $. En 2014, Facebook a payé 2 milliards $ pour faire l’acquisition d’Occulus, une firme spécialisée dans la réalité virtuelle et fondée par Palmer Luckey, un jeune surdoué de 22 ans.

Il faut dire que les débouchés potentiels de la réalité virtuelle sont nombreux : jeux vidéos, événements sportifs, spectacles de musique, formation (cours à l’Université d’Ottawa ?), tourisme et industrie de la porno. Sur le plan commercial, cette technologie pourrait bouleverser le monde de l’immobilier, du marketing, de la vente.

Et sur le plan humain, en simulant l’interaction, la réalité virtuelle pourrait révolutionner les rapports humains. D’où l’intérêt de Facebook pour cette technologie. On parle déjà d’une industrie de 30 milliards $ en 2020!

Pour que le rêve devienne réalité, plusieurs défis guettent la réalité virtuelle. Pour profiter pleinement des avantages de cette technologie, il faudra des ordinateurs plus puissants, un Wi-Fi 5G (ou peut-être le Li-Fi de Philips).

Car, pour l’instant, le problème de la réalité virtuelle est son image moyenne -- on voit les pixels, ce qui affecte le niveau de réalisme d’une génération de consommateurs qui a grandi avec la télévision HD.

Pour passer à la vitesse supérieure, il sera aussi nécessaire de produire du contenu à la tonne (sport, fiction, cinéma, jeux vidéos) afin d’éviter les problèmes qui ont ralenti la télévision 3D. Il sera nécessaire de mettre au point des caméras capables de filmer à 360 degrés, ce que Samsung a fait durant le Salon de la mobilité de Barcelone avec sa Gear 360. La voici :






Enfin, il faudra éviter les nausées, car, à l’usage, on a constaté que 10 à 15 % des utilisateurs développaient des étourdissements en utilisant la réalité virtuelle. Gare à vous!

mercredi 24 février 2016

Comment expliquer le succès de Donald Trump




Aux États-Unis, les résultats de la primaire d’hier soir au Nevada indiquent que l'effet Trump est réel. Reste à savoir si Monsieur Trump sera capable de maintenir la cadence et de décrocher une majorité de voix lors de la convention du Parti républicain à Cleveland.

Chose certaine, qu’on aime ou qu’on aime pas, le marketing politique à la sauce Trump est d’une redoutable efficacité.

Comme je le rappelle en entrevue à Benoît Dutrizac, construire un personnage politique comme Donald Trump est une opération délicate. Il faut un positionnement clair («Je ne suis pas un politicien»), un slogan fort («Make America Great Again») et une image limpide qui se résume généralement en quelques mots.

Qui est Donald Trump ? Trump est un riche homme d’affaires toujours habillé en veston-cravate rouge ou jaune ou bleu, un magnat de l’immobilier, un négociateur féroce, un auteur à succès et une star de la télé-réalité. Sa troisième épouse est une ancienne top model. Voilà, tout a été dit !

Au-delà de ces quelques éléments de branding susceptibles de plaire à un public plus large, Donald Trump a analysé finement son électorat primaire. Pour un, il a compris que le Parti républicain est une coalition fondée sur trois éléments : religion, économie de marché et armée.

En ce sens, Donald Trump annonce que s’il est élu président des États-Unis, le pays aura une armée forte (« tellement forte que nous n’aurons pas à l’utiliser » comme il le répète constamment dans ses discours), une économie ravigotée et des victoires par-dessus victoires sur le plan international (« winning, winning, winning »). Dans ce dernier cas de figure, il se positionne clairement à l’encontre de Barack Obama jugé trop faible par les républicains.

Dans un aspect moins convaincant de son discours et pour plaire au lobby religieux, il nous rappelle aussi que son livre favori est la Bible. J’ai mes doutes…

Comme l’ont montré des générations de politiciens avant lui, le marketing politique repose sur des lois immuables, par exemple la capacité d’identifier des ennemis de la nation. Pour Donald Trump les ennemis s’appellent Mexique, Chine, Japon, Iran et ISIS, et il adopte pour chacun d’entre eux une position sans appel.

La notion de mur entre le Mexique et les États-Unis est un bon exemple. La phrase slogan « Take the Oil » en lien avec ISIS est un autre exemple.  

À l’ère des médias sociaux, il faut évidemment maîtriser les outils de la nouvelle communication. Et dans ce cas, Trump s’en fait une spécialité : Twitter, YouTube et Facebook. Autant d’outils qu’il emploie pour orienter le débat ( « Un autre sondage me place en tête»), corriger le tir, répondre à un adversaire démocrate ou insulter un opposant républicain, que ce soit John McCain, la famille Bush.

Trump a une autre qualité qui le démarque de la compétition républicaine. Tout comme Bernie Sanders du Parti démocrate, Donald Trump sait tabler sur certains mouvements sociaux forts qui agissent souvent comme de gigantesques aspirateurs capables de vous déplacer vers le haut quand ils sont habilement employés.

À cet égard, Trump est dans une classe à part. Il débute chaque allocution par trois petites phrases simples qui le positionnent dans la tête de l’électeur : « Je ne ferai pas dans la rectitude politique… avec moi on fêtera à nouveau Noël » ; « Je ne vais pas m’excuser, fini la rectitude politique » ; et « Je ne veux pas votre argent, je suis un milliardaire indépendant de fortune contrairement à mes opposants ».

L’intuition Trump lui permet de saisir une autre balle au bond : le mépris et le cynisme grandissants des gens à l’égard des médias traditionnels qui s’expriment chaque jour dans les médias sociaux et dans les conversations autour de la cruche d’eau. Il faut voir la réaction du public dans la salle pour s’en convaincre. 

Dans sa quête du pouvoir, Donald Trump accepte que sa marque ne plaira pas à tous. Plus facile à dire qu’à faire. C’est l’une des clés du succès en politique.

Pour un maniaque de marketing politique comme moi, l'effet Trump est un phénomène rare et donc fascinant à observer.

Comme le montre les cotes d’écoute aux débats des chefs, c'est devenu le principal attrait de cette campagne à la chefferie du Parti républicain.

D’autres avant lui ont tenté le même coup avec peu de succès : Steve Forbes et sa flat tax ou Ross Perrot et ses infopubs.

Mais à l’évidence, sur le plan du marketing politique, Trump est dans une classe à part, un communicateur d’exception qui sait lire avec beaucoup de talent l’électorat américain qui n’est jamais sorti de la crise financière de 2008. Car le problème, il est là, entier.

dimanche 7 février 2016

Publicités du Super Bowl 2016 (50e édition)

Voici quelques unes des meilleures publicités du Super Bowl 2016 :


Doritos



Heinz

Hyundai

Death Wish

Colgate

Campbell’s

Michelob Ultra

Mobile Strike

Super Bowl Babies

Pepsi

Shock Top

Skittles

Snickers

Audi

Acura

Busweiser