samedi 31 octobre 2009

TOP 5 billets de ce blogue – octobre 2009

Voici, dans l’ordre, les cinq billets de ce blogue qui ont généré le plus de clics, de messages Twitter et de talk durant le mois d'octobre.

1. Que sont devenues les 36 cordes sensibles ?
Un peu plus de 30 ans plus tard, que sommes-nous devenus ? Avons-nous changé pendant toutes ces années ? Voici les réponses de François Descarie et Luc Dupont dans un texte rédigé par Mélanie Saint-Hilaire.

2. Pourquoi commanditer un amphithéâtre sportif ?
Au moment où les rumeurs se font persistantes pour une commandite dans le futur amphithéâtre qui serait construit à Québec, il convient de se poser la question : pourquoi commanditer un édifice sportif comme Bell le fait à Montréal ou d'autres entreprises ailleurs en Amérique du nord ?

3. TOP 5 Twitter selon Bruno Guglielminetti
Voici la liste des plus intéressants microblogueurs telle que vue par Bruno Guglielminetti, réalisateur et chroniqueur techno à Radio-Canada, chroniqueur au quotidien Le Devoir, passionné du Web et rédacteur du carnet Techno.

4. Sur l'image du corps dans les médias
Dans un article publié dans le quotidien La Presse, Lucie Lavigne s'intéresse à l'image du corps dans la mode et dans les médias. Madame Lavigne se penche plus particulièrement sur la notion de sex-appeal et pose une question centrale : s'il faut s'en remettre aux médias, est-ce qu'on peut séduire après 40 ans ?

5. 20 trucs amusants sur le marketing de l’Halloween
Ce qu’il faut savoir sur la fête pendant laquelle il se vend le plus de bonbons : histore du chocolat, de la gomme à mâcher et des chips, image et branding des friandises, importance de l’emballages, etc.

vendredi 30 octobre 2009

Couleur, goût et emballage


Si vous décidez de vous lancer dans le secteur de l’alimentation, vous devez savoir que la couleur n’est pas seulement un truc pour attirer l’attention des gens sur votre produit.

Dans le secteur alimentaire, vous augmentez vos chances de réussite si vous comprenez que la couleur provoque, par un effet de synesthésie, la perception suggestive d’un degré de qualité, de goût, d’odeur, de température ou de pureté.

Comme je le mentionnais mercredi soir dans un reportage présenté à l’émission L’Épicerie à l’antenne de Radio-Canada, la couleur est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur les émotions (pour voir ce reportage, cliquer ici).

Les marketers savent depuis longtemps qu’une couleur peut faire toute la différence entre un succès ou un échec. En fait, une bonne couleur peut augmenter les ventes de votre produit.

« C'est bien connu, nous rappelle l'émission l'Épicerie, on mange avec les yeux bien avant de goûter avec les papilles. Mais, saviez-vous que, quand on se met à table, il y a des couleurs plus appétissantes que d'autres et que la couleur d'un plat peut même altérer nos perceptions gustatives? »

Prenons le rouge, par exemple. Pendant longtemps, il suffisait d’utiliser un emballage rouge pour vendre à peu près n’importe quel produit alimentaire. Ce n’est pas un hasard.

Le rouge est la couleur publicitaire par excellence. Vous pouvez utiliser le rouge pour tous les produits de consommation achetés impulsivement comme le chocolat ou la gomme à mâcher ou pour tous les produits alimentaires à base de tomate.

Les propriétaires de restaurants rapides utilisent à bon escient les propriétés du rouge lorsqu’ils en peignent leur salle à manger. Ils incitent le consommateur à se presser, accélérant ainsi sensiblement la rotation en accroissant le dynamisme des consommateurs.

***
Pour en savoir plus long sur le rôle des couleurs en alimentation

Visionner le reportage intitulé "Les couleurs de l'appétit" présenté dans le cadre de l'émission L'Épicerie à l'antenne de Radio-Canada.

Télécharger le document
Supermarket inc. ou l'ABC du marketing alimentaire par Karine Moniqui (PDF).

mardi 27 octobre 2009

20 trucs amusants sur le marketing de l’Halloween


1. L’Halloween est la fête durant laquelle il se consomme le plus de friandises – devant Pâques, la St-Valentin et Noël (NCA, 2009).

2. Bon an, mal an, 93 % des enfants passent l’Halloween (NCA, 2009).

3. La friandise favorite des enfants est le chocolat. Dans la citrouille, on retrouvera, par ordre décroissant, du chocolat (50 %), des bonbons (25 %) et de la gomme à mâcher (20 %).

4. C’est en visitant une exposition à Chicago que Monsieur Hershey abandonne partiellement l’industrie du caramel et décide de se lancer dans le marché du chocolat (en passant, l’exposition en question accueille aussi dans ses murs le célèbre Nikolas Tesla).

5. 65 % des tablettes de chocolat à succès existent depuis plus de 50 ans. Snickers est la barre de chocolat la plus vendue en Amérique du Nord - 2 milliards $ par an.

6. Monsieur Adams a inventé la gomme à mâcher en tentant de trouver un moyen de fabriquer des pneus en caoutchouc.

7. Avant de devenir le géant de la gomme à mâcher aux États-Unis, Monsieur Wrigley s’intéressait à l’industrie du savon.

8. Wrigley est un génie du marketing. Il sera le premier à utiliser la publicité pour vendre de la gomme à mâcher.

9. Les Lifesavers sont inventés en 1912. Aujourd’hui, la marque vaut autour de 1,2 milliard $ (Wrigley, 2009).

10. Les bonbons diète occupent 3 % du marché.

11. 25 % du prix d’une friandise est redevable à l’emballage.

12. Le bonbon est le premier achat fait de façon autonome par un enfant.

13. Les hommes préfèrent les bonbons surs ; les femmes les sucrés.

14. Selon Ernest Dichter, la friandise est associée à un moment de célébration, de plaisir, d’énergie ; à l’enfance, donc à la nostalgie.

15. En 1853, les chips sont inventées par accident. Les clients d’un restaurant se plaignent que les pommes de terre sont coupées “trop minces”. Furieux, le chef coupe les pommes de terre encore plus minces.

16. La 2e guerre mondiale donne un gros coup de pouce à l’industrie de la gomme. Il faut dire que le produit fait partie du kit de base du GI américain.

17. Selon le cas, l’Halloween est une fête destinée aux adultes (autour de 1900), aux enfants (dans les années 1960) ou aux adultes et aux enfants (depuis une quinzaine d’années).

18. Dans une année, 99 % des gens achètent au moins une fois du bonbon ou du chocolat.

19. De nos jours, Chicago est le centre par excellence des bonbons - à cause de la matière première, le lait.

20. En terminant, 90 % des parents reconnaissent “voler” des bonbons aux enfants après les avoir mis au lit le soir de l’Halloween (NCA, 2009).

***
Pour en savoir plus long sur le monde des friandises
"Que sont nos friandises devenues ?" par Valérie Gaudreau (Le Soleil)
"Gomme à mâcher : le secret de ce succès" par Marianne White (Le Soleil)

samedi 24 octobre 2009

Quel est l'avenir du catalogue ?


Quand j'étais petit bonhomme, je recevais le catalogue du Distribution aux consommateurs. Les heures que je pouvais passer à découper les petites images, à les coller dans mon scrapbook, pour dire à mes parents ce que je voulais à Noël ! Nostalgie passéiste ?

Dans son édition d'aujourd'hui, le journal La Presse, sous la plume de Marc Tison, s'intéresse au phénomène du catalogue à l'ère d'Internet. « Les catalogues pour consommateurs vont-ils rejoindre les téléphones en bakélite et les disques de vinyle dans le... catalogue de la nostalgie ? », se demande Marc Tison.

Pour tout savoir sur le catalogue, média et outil de marketing, quatre articles éclairants :

jeudi 22 octobre 2009

Le marketing politique au temps de Duplessis


Cinquante ans après la mort de son fondateur et principal chef, Maurice Duplessis, le Musée du Château Dufresne présente, du 21 octobre 2009 au 17 janvier 2010, l’exposition L’Union nationale (1935-1989) racontée par ses étonnants objets de propagande.

Les visiteurs pourront y voir une centaine d’artéfacts de l’impressionnant héritage matériel laissé par cette machine politique incomparable. L’Union nationale racontée par ses étonnants objets de propagande démontre que l’Union nationale était un parti avant-gardiste au plan des stratégies de communication, voire du marketing politique avant l’heure.

Le professeur Alain Lavigne, du Département d’information de communication de l’Université Laval, a réalisé la recherche et les textes de cette exposition.

Deux salles sont consacrées à l’exposition. Dans un univers d’avant la télévision, les artéfacts de la première salle rappellent l’importance de la propagande par la photographie, par la documentation (écrite et audio) et par les objets promotionnels, tant pour le parti que pour les gouvernements qu’il a formés. Cette salle est également consacrée aux images d’élections.

On peut y découvrir la variété et l’originalité des moyens de communication de l’Union nationale lors des campagnes électorales : affiches et bannières spectaculaires, propagande par la bande dessinée, promesses électorales sur des cartons d’allumettes, etc.

Enfin, la deuxième salle dévoile les techniques de mise en images du chef et principal propagandiste de l’Union nationale : Maurice Duplessis. Les visiteurs pourront y apprécier comment cette image a fait l’objet d’une attention minutieuse de la part de ses stratèges.

mercredi 21 octobre 2009

TOP 5 Twitter selon Bruno Guglielminetti



Dans le cadre de son émission du matin à l’antenne de Radio-Canada, Christiane Charette conviait récemment Anne-Marie Withenshaw, Dominic Arpin, Marie-Claude Lortie et Bruno Guglielminetti a dresser leur liste des meilleurs Twitter (émissions du 5 octobre et du 13 octobre).

Voici la liste des plus intéressants microblogueurs telle que vue par Bruno Guglielminetti, réalisateur et chroniqueur techno à Radio-Canada, chroniqueur au quotidien Le Devoir, passionné du Web et rédacteur du carnet Techno.

twitter.com/MichelleBlanc
Michelle Blanc
La spécialiste du cybercommerce pour son utilisation de Twitter en mode public et privé

twitter.com/marie-joelle
Marie-Joelle Parent
Correspondante du groupe Sun Media à New York

twitter.com/mcbeaucage
Marie-Claude Beaucage
Pour ses antennes dans la nouveauté

twitter.com/mpjamesmoore
Le ministre fédéral du Patrimoine, James Moore
Le Denis Coderre du réseau Twitter

twitter.com/LucDupont
Luc Dupont, professeur à l'Université d'Ottawa
Pour connaître les derniers développements dans le domaine de la publicité, du marketing et des médias

Permettez-moi à mon tour d’ajouter à cette liste l’incontournable Twitter de
Bruno Guglielminetti qui nous met au courant des nouveautés dans le monde des nouvelles technologies. Selon le cas, il y traite autant de téléphonie que de musique, de jeux, de logiciels ou d’éducation.

C'est à Bruno Guglielminetti que l'on doit la première émission francophone disponible sur le Web en Real Audio, la création du premier magazine consacré à l'Internet produit par un média traditionnel ainsi que la première couverture de soirée électorale ou référendaire sur Internet au Canada.

Mais ce n’est pas tout. C'est lui que la SRC a choisi pour démarrer son site Web en 1996 et c'est ainsi qu'il fut le premier coordonnateur de l'inforoute de Radio-Canada. On lui doit d’ailleurs les termes webmestre et sessions de clavardage.

En mai 2009, il recevait le prix d'Excellence dans le journalisme scientifique et technique de la Canadian Advanced Technology Alliance à Ottawa.

samedi 17 octobre 2009

Sur le rôle des odeurs en marketing

De nombreuses études ont révélé que l’odorat influence le cerveau et l’humeur des consommateurs.

Une recherche menée par Jean-Charles Chebat, professeur titulaire à HEC Montréal, a montré qu’en diffusant une odeur d’agrume dans un centre commercial, la moyenne des achats en magasin passait de 55 $ à 90 $ par client.

« L’endroit leur paraissait plus confortable, plus joyeux, plus stimulant. Quant aux produits et services, ils semblaient de meilleure qualité, même si c’était les mêmes que par le passé. »

Une expérience similaire réalisée aux États-Unis indique que les salles parfumées influencent positivement la désirabilité du produit.

Les études de la firme Renault ont montré que les conducteurs n’aiment pas que l’on supprime complètement l’odeur du plastique. Quand la voiture ne sent rien, les gens ont l’impression que la voiture qu’ils achètent est usagée.

Plusieurs produits ont une stratégie de vente qui repose principalement sur l’odeur : la poudre pour bébé Johnson’s, la crème solaire Coppertone, les crayons Crayola ou la pâte à modeler Play-Doh.

Vêtement : la marque de l'estime


En marketing, nous n’achetons pas des produits, nous achetons des positionnements. Dans les faits, c’est le désir d’exprimer notre personnalité qui nous guide dans le choix des produits et des marques.

Prenons les vêtements, par exemple. Dans un article récent, Nadia Ross du quotidien Le Soleil, écrit : «La sensibilité aux marques de vêtement n'est pas un phénomène nouveau. C'est Lacoste dans les années 30 qui a lancé le premier un polo avec le logo de sa compagnie dessus. Un banal alligator qui allait changer la face de la mode et les habitudes de millions de consommateurs. »

Elle ajoute : « Cette quête de prestige dans la griffe n'avait jusqu'à maintenant semblé ne se concentrer que chez les adolescents et les jeunes adultes. Mais voilà que les petits du primaire entrent tête première dans le bal des brands. »

Pour en savoir davantage sur ce phénomène qui prend de l'ampleur,
cliquer ici.

lundi 12 octobre 2009

Pourquoi commanditer un amphithéâtre sportif ?


Au moment où les rumeurs se font persistantes pour une commandite de Quebecor et/ou Videotron dans le futur amphithéâtre qui serait construit à Québec, il convient de se poser la question : pourquoi commanditer un édifice sportif comme Bell le fait à Montréal ou d'autres entreprises ailleurs en Amérique du nord ?

Dans les faits, les effets de la commandite sont nombreux. En commanditant un amphithéâtre sportif, les entreprises augmentent leur visibilité dans les médias et leur capital de sympathie auprès du public.

En général, le commanditaire cherche à maximiser les éléments suivants : exclusivité d’association, droit de se présenter comme le commanditaire officiel, droit d’utiliser le nom, le logo et l’image de l’événement, visibilité sur le site de l’événement, visibilité sur le matériel publicitaire et promotionnel, visibilité sur les produits dérivés, occasions d’actions de relations publiques et d'affaires (vendre ses services/produits dans l'amphithéâtre), billets pour l’événement, etc.

Pour toutes ces raisons, les entreprises sont prêtes à débourser des sommes importantes pour associer leurs marques à un stade sportif. Voici quelques exemples (montants déboursés annuellement) :

Les critères permettant d’évaluer le montant de la commandite sont nombreux : nombre de visiteurs, visibilité sur les lieux de l’événement et sur le matériel publicitaire, image de l’événement, potentiel commercial, couverture par les médias, mentions des commanditaires et présence de la télévision.

***Sur le même sujet, lire aussi les articles de Pierre Couture du quotidien
Le Soleil.
Avec la LNH à Québec, le prix du nom du nouveau Colisée pourrait doubler

vendredi 9 octobre 2009

Sur l'image du corps dans les médias


Dans un article publié aujourd'hui dans le quotidien La Presse, Lucie Lavigne s'intéresse à l'image du corps dans la mode et dans les médias. Madame Lavigne se penche plus particulièrement sur la notion de sex-appeal et pose une question centrale : s'il faut s'en remettre aux médias, est-ce qu'on peut séduire après 40 ans ?

« À la une du Paris Match du 6 août dernier, Sharon Stone, seins nus, taille cintrée dans un corset ajouré et juchée sur des sandales à plateau, clame haut et fort la pensée de la nouvelle consommatrice sexy: ''J'ai 50 ans, et alors! '' »

« À l'évidence, nous assistons à une redéfinition de l'âge. Autrefois, atteindre 40 ans coïncidait avec la fin de la séduction. Aujourd'hui, les femmes et même les hommes qui ont grandi avec le culte de la jeunesse, ceux de la génération X et les baby-boomers espèrent demeurer sexy jusqu'à leur mort. »

Pour lire la suite de l'article, cliquer ici.

mercredi 7 octobre 2009

10 facteurs qui expliquent le succès de la téléréalité

Plusieurs facteurs permettent d’expliquer le succès de la téléréalité.

1. L’identification
Un des aspects les plus intéressants de la télévision réalité est la façon avec laquelle elle utilise des gens ordinaires afin de contribuer à la diversification de la culture télévisuelle (Reiss et Wiltz, 2004). La téléréalité fonctionne sur le principe de l’identification.

2. L’évasion
Comment, avec si peu d’innovation, la téléréalité peut-elle fonctionner? Sans doute parce que cette télévision est marchande de rêves d’argent, d’amour et de gloire, qu’elle repose sur des leviers universels: la beauté, la minceur, le charme, le sex-appeal, la séduction, la jeunesse, l’amour, la passion, la sensualité, le charme, la force, etc.

3. L’individualisme
On le répète souvent : la téléréalité serait le reflet de notre société. Or, force est de reconnaître que nous vivons dans une société qui valorise l’expression personnelle. En passant à la télévision, les participants viennent chercher de la reconnaissance et de la notoriété; un succès généralement éphémère.

4. La célébrité
Si les gens ordinaires rêvaient de devenir des stars de cinéma en 1950-60, aujourd’hui, la télévision leur apparaît maintenant comme le vecteur privilégié de la promotion sociale accélérée.

5. Le pouvoir
Les téléspectateurs ont l’impression de détenir un certain pouvoir sur le sort des participants : ils peuvent les éliminer et ainsi changer le déroulement de l’action (Biltereyst, 2004).

6. La compétition
La téléréalité ressemble au sport. Les téléspectateurs prennent plaisir à la victoire de certains aux dépens de d’autres.

C’est un détail important, principe central de la téléréalité. Dans toute émission de téléréalité, les candidats doivent éliminer le maillon faible à la fin de chaque épreuve. Le but du jeu, c’est d’éliminer les autres.

7. Des normes rassurantes
Les personnages de la téléréalité incarnent des valeurs. On le disait précédemment, nous nous identifions à eux dès lors qu’ils vivent des situations semblables aux nôtres : faire la lessive, passer une soirée entre amis, draguer, etc.

8. Un sentiment d’unité
Ces émissions recréent un monde commun alors que l’on vit dans des mondes séparés. Les gens se sentent en communion alors qu’ils sont seuls à la maison (Putnam, 2000; Slater, 1997).

Selon Estelle Lebel, professeur au département d’information et de communication de l’Université Laval, ces émissions permettent peut-être d’assouvir des besoins sociaux qui ne sont plus pris en charge par une société faite de solitude et d’individualisme (Beaucher 2004).

9. L’interactivité
En 1999, la téléréalité change de statut et devient interactive (Holmes, 2004b). Selon Baker (2003 : 67) le succès de la téléréalité s’explique en partie à cause de l’interactivité.

10. Le voyeurisme
Aucune discussion sur la téléréalité ne peut être complète sans aborder le voyeurisme (voir Dovey, 2000 et Hight, 2001). Crook et al (2004) pensent que la relation entre les programmes de téléréalité et la curiosité morbide s’apparente au voyeurisme.


Pour en savoir plus long :

Dupont, Luc, Téléréalité, Montréal, PUM

Entrevue avec Marie-France Bazzo

Sur les origines de la téléréalité

lundi 5 octobre 2009

Que sont devenues les 36 cordes sensibles ?

La Fondation Jacques-Bouchard conviait récemment les médias montréalais au lancement de la réédition de la version originale de l’essai des 36 cordes sensibles des Québécois, de Jacques Bouchard.

Un peu plus de 30 ans plus tard, que sommes-nous devenus ? Avons-nous changé pendant toutes ces années ?

Voici les réponses de François Descarie et Luc Dupont dans un texte rédigé par Mélanie Saint-Hilaire. Pour lire l’entrevue,
cliquer ici.

Depuis cet exercise, Isabelle Poitras-Lefebvre, une étudiante gradée à la maîtrise en communication de l'Université Laval, a observé les traits culturels dans la publicité télévisée québécoise.

Elle confirme que plusieurs traits culturels repris des essais de Jacques Bouchard se retrouvent dans la publicité actuelle. Son mémoire s'intitule Évolution des traits culturels québécois dans la publicité par cohorte socio-démographique. Je vous le recommande.

J'ai aussi abordé cette question dans un autre billet intitulé les 10 meilleures pubs de l'histoire du Québec et dans TOP 5 des meilleures pubs de Jacques Bouchard.

jeudi 1 octobre 2009

5 révolutions qui ont secoué la télévision


Depuis 30 ans, cinq changements successifs ont contribué à changer la façon de concevoir et de mettre en marché la télévision.

1. La naissance de la télévision spécialisée
Regardées au départ avec scepticisme, les chaînes spécialisées font lentement leur chemin dans les années 80.

Évidemment, d’un point de vue publicitaire, la télévision spécialisée permet un ciblage pointu des clientèles, elle coûte moins cher et elle ajoute de la portée et de la fréquence. Mais la multiplication des chaînes eut aussi pour effet d’augmenter significativement la fragmentation des auditoires.

2. L’apparition de la télécommande
Dès son arrivée au début des années 80, la télécommande amène les téléspectateurs à prendre une mauvaise habitude: devant la multiplication des choix, les gens changent de chaînes à l’aide de leur télécommande, que ce soit durant les programmes ou pendant les pauses commerciales; ils zappent.

Historiquement, les premières études sur le zapping datent de 1982. En 2000, un article publié dans le magazine Info Presse Communications montre l’importance du phénomène. On y apprend, entre autres, que 61% des auditeurs ne demeurent pas à l’écoute pendant les pauses publicitaires (Desormiers et Marcil, 2000 : 55). Par ailleurs, une personne sur deux pratiquerait le zapping.

Dans les faits, la majorité du zapping se produit en début et en fin d’émission. Conséquemment, les publicités placées entre les programmes sont plus zappées que les publicités présentées à l’intérieur des programmes.

Le service de recherche de McDonald’s confirme que le taux de mémorisation des messages télévisés sera plus élevé si les commerciaux sont présentés durant un programme plutôt qu’entre les programmes (McDonald’s, 1981 : 2).

3. La naissance du magnétoscope
Comme si cela n’était pas suffisant, le magnétoscope traditionnel (VHS et/ou Beta), puis le magnétoscope numérique (TiVo, par exemple), vont réduire l’efficacité de la publicité à la télévision. Évidemment, le zipping a des conséquences importantes en publicité.

4. Des messages publicitaires plus courts
Pour éviter de perdre des téléspectateurs tentés d’utiliser le magnétoscope ou la télécommande, les annonceurs vont développer initialement un réflexe naturel : ils vont miser sur des messages plus courts.

Malheureusement, les messages de plus en plus courts et nombreux vont augmenter le zapping et donc, diminuer l’efficacité des messages à plus long terme.

Entre 1982 et 1992, le nombre de commerciaux à la télévision a augmenté de 26% (Katz, 1995 : 63). Or, le sens commun veut qu’il devient de plus en plus difficile de transmettre un message efficace dans cet environnement.

5. Bien sûr, Internet
Le Web et l'émergence de plusieurs plateformes dont le smart phone vont avoir des effets multiples sur la télévision -- celle d'aujourd'hui et de demain.

Dans la publicité traditionnelle, le message venait interrompre le programme. La télévision dominait la relation d’affaires.

Avec Internet, le client occupe le gros bout du bâton grâce a l’interactivité et l’effet de la multiplication des produits et des compétiteurs. Soudainement, le client est le véritable chef à bord. C’est un changement de paradigme fondamental.

Pour Pierre Bélanger, spécialiste en technologies émergentes à l'Université d’Ottawa : « On vient de passer à un autre mode de consommation. C'est la fin de la télévision de rendez-vous comme c’était le cas en 1975. »

Dove ou les miracles de Photoshop